[Review] Amel Mathlouthi : Petite, mais grande par son talent.

Amel Mathlouthi : Petite, mais grande par son talent.
[Alger, le 11 Juin 2009] Ce soir là, les algériens sont venus en masse, en famille, en couple ou entre
amis, pour admirer le bébé prodige à la voix d’or, la Diva Maghrébine, je nomme ; Miss Amel
Mathlouthi, la jeune tunisienne au son envoutant. A 27 ans, elle s’est fait un nom, et a laissé son
emprunte, après ses deux albums, et la collaboration avec plusieurs artistes de différents horizons,
parmi eux, l’harmoniciste de talent Jean jaques Milteau, elle fut aussi nominée au prix RMC – Moyen
Orient en 2006, bref la petite fifille, à bien roulé sa bosse.

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Elle ne nous a pas fait trop attendre, pour confirmer tout cela, car dés son entrée, sa voix d’une
puissance extraordinaire, à fait trembler les murs du CCF, et frissonner l’assistance, avec un long
« Istikhbar», à capella, dont personne n’a pu identifier la langue. En quelques secondes, la chanteuse
polyglotte, à conquis le coeur des algérois.
Pas plus haute que trois pommes, la « Little Big Woman », qui compose et écrit en Arabe littéraire et
dialectal, en français, espagnol et Kurde selon l’istikhbar d’entrée. Quelques secondes après avoir
salué le public, on entend retentir la stratocaster de Karim Attoumane avec un son, qui m’a fait
rappeler le grand guitariste : N’Guyen lè, le bassiste Boris Kulenovic, et la batterie de Germain
Samba, qui enchainent avec un extrait de son tout dernier album « Helma », intitulé Houdou’on
(Calme). Personne n’a remarqué l’absence de la violoncelliste, Laura Caronni, car ce vide la à bien été
comblé par le quartet présent, qui enchaine avec Fi Bali (Dans mon esprit), après l’avoir introduit,
comme une chanson écrite en hommage au leader Ernest Ché Guevara, Amel saisit sa guitare
acoustique, sur laquelle est marqué « Je ne veux plus me taire », qui fait penser à Woody Guthrie et
son « This Machine Kills Fascists », écrit en Gros et Gras sur sa Gratte.

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Le concert continue, et le public qui a envahit le jardin du CCF est charmé, des youyous, des feux
d’artifices, et des morceaux magnifiques tels que Ma Lkit (je n’ai pas trouvé), Trik Touila (la route est
longue). Qui nous emmènent dans un voyage tout en couleurs, entre des sonorités latines, folk, pop,
rock, parfois métal, mais la touche arabe, et nord africaine est omniprésente et qui s’impose entre
ce beau mélange de rythmes et de sonorités, et les mille et une facettes d’Amel, qui vont de Joan
Baez à Fairuz, en passant par Amy Lee, ou Dolores des Cranberries.
Le concert continue, dans cette douce soirée d’été, un public charmé, des artistes de talent, et une
chanteuse avec une présence extraordinaire, qui était en harmonie avec son public qui a su l’admirer
comme il se doit. La chanteuse a tenu à clôturer son premier « Show » en Algérie, par un petit
cadeau. Elle reprend Djbal Ma Bin Djbal, du cherchelois Baâziz; Avec un charmant accent tunisien. Le public est debout, et s’arrache les CD, qui furent vendus après le concert.

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Amel, n’est pas seulement son prénom, et elle ne cesse de le démontrer, comme elle l’a fait ce soir à
Alger, c’est un espoir qui ne cesse de monter, et un talent inné qu’elle cultive et perfectionne,
véritable bête de scène, et artiste complète, à un si jeune âge, elle est devenue en un temps record, une des valeurs sures de la musique tunisienne, arabe et maghrébine.

ennarr a écrit:: Personne n’a remarqué l’absence de la violoncelliste, Laura Caronni, car ce vide la à bien été[...]
Amel saisit sa guitare
acoustique, sur laquelle est marqué « Je ne veux plus me taire »[...]

Je vois que t'as donné encore plus d'importance aux détails. On s'y croirait, sérieusement. Smile

j'espère que t'as aimé au moins!

Sûr mec! Hta tse9si?!

Parce que j'avais lu une chronique faite sur El Watan, et quand j'ai lu la tienne, j'ai vu la différence quoi. Les détails m'ont plu.

Trés Belle Chronique Ennar ! on voit que t'as aimé ^^ , tu ne sais pas si elle seras de retour pour le Panaf ?

Je ne crois pas Jim.. c'est un peu le truc qui m'a énerve dans ce panaf', la culture arabe a été mise sur la touche... la culture arabo andalouse, la culture egyptienne qui est richissime dans tous les domaines, théâtre, cinéma, littérature, poésie et j'en passe... on est passé a coté!

Rien compris!

Matkesserch rassak bezzaf. On se balance entre tant de cultures qu'on ne sait plus où donner la tête. A chaque festival, ou rassemblement on sort les costumes qui vont avec.

T'as 100% raison rafik... mais ça pousse à réfléchir, tout ça est en Afrique, on peut dire que c'est un Festival Noir Africain, qu'un festival Africain tout court... même notre culture a nous, la culture algérienne, amazigh et méditerraneene n'est pas très présente dans ce panaf' (mais comme t'as dit Zack, faut qu'elle existe) on se cherche, et on n'arrive pas a se trouvé .. au lieu de se chercher soi mêmes on se cherche une appartenance.