[Review]Eftekasat: Quand Les Gouts & Les Couleurs Se Rencontrent!

[Alger le 17/07/2009] Après une série de concerts grandioses, dans le cadre du festival de Jazz Africain, et un public gâté, par les invités de marque qu’a accueilli l’auditorium de la radio algérienne. Il est enfin venu le temps des découvertes. Venus de la terre des Pharaons, « Oum Eddouniya » dixit l’animatrice, qui donna le coup d’envoi du « Show » après une brève introduction.

Les six musiciens montent sur scène, et enchainent directement avec un morceau intitulé, Rosava Dolina, une entrée qui secoua d’entrée l’assistance. Sceptique et curieux à la fois, le public peu nombreux par rapport aux soirées précédentes, ne savait pas à quoi s’attendre. Mais il fut agréablement surpris, par ce groupe qui porte bien son nom Eftekasat (Idées nouvelles, ou innovations en argot égyptien), en voyant ce subtil mélange entre différentes tonalités, le tout servi à la sauce orientale.
Après ce sublime morceau, Amro Salah, pianiste et leader du groupe a exprimé avec le charmant accent égyptien que nous connaissons tous, son bonheur d’être à Alger, et que c’était un rêve pour lui, de pouvoir se produire dans ce pays qu’il aime tant, « et cela vient du cœur » a-t-il précisé, sous une ovation du public. Il raconta aussi le parcours de sa troupe, et parla longuement de son style en le décrivant, comme un mélange de tous les rythmes et sonorités du monde et pas seulement du jazz, mais de la « World Music », avant d’enchainer avec Nekriz Necrosis un autre extrait de leur album sorti en 2006, sous le nom de « Mouled Sidi El Latini – The Latin Dervish ». Mélangeant subtilement les saveurs du monde, les instruments traditionnels aux sonorités nouvelles, les sons électriques des synthés d’amro, mélangés à celui du Ney (Flute en roseau) de Mohamad Farag, cet instrument primitif et vieux comme le monde. Eftekasat en ont fait un pilier dans leurs musique. Emporté par les envolées rythmiques de Hany Bedair (Percussions), et de magnifiques solos parfaitement exécutés par Sherif Watson et son Overdiven Guitar. Le public battait la mesure, tout comme le grand pianiste, et l’un des pionniers du Jazz Algérien, Azzedine Tebibel, qui lui aussi à succombé au charme et ne cessait d’applaudir ces « Grands Anonymes ».
Les morceaux se succèdent, des extraits du premier album, tels que Sabr, et Eftekasat, ainsi que de nouveaux titres comme Yasmine, ou Dendasha qui donnera son nom au nouvel album, prévu pour le mois d’octobre prochain, le tout commenté par le pianiste, avec un brin d’humour. Jusqu’au moment, ou Amro, se lève pour parler d’un morceau, qui lui tiens à cœur, un morceau qu’il a composé il y a sept ans de cela, après avoir visité l’Algérie. « J’étais émerveillé par la beauté de ce pays, je me suis dit que tout la beauté de la création du bon dieu, était sur cette terre » énonça-t-il. Touché par ce voyage dans lequel il a visité le pays du nord au sud, et inspiré par une icône de la musique Châabi Algéroise , El Hadj El Anka, comme on peut le lire sur le livret de l’album, il s’est décidé de composer ce morceau, dont il n’a pas trouvé meilleur titre que celui de « La Belle Algérie », qu’il entame sous un tonnerre d’applaudissements. Un somptueux morceau, orné d’une sublime improvisation au piano, dans laquelle Amro glisse un couplet du grand classique Châabi : Ch’hilet Leâyen, un autre clin d’œil à ce pays et à cette musique qu’il aime tant.
La troupe continue à régaler l’assistance, avec d’autres merveilles, comme l’incontournable Mouled Sidi El Latini, son incroyable jeu de Ney, le tout accompagné de solos rock, de magnifiques jeux de piano et de claviers, et des sublimissimes solos de batterie d’Ahmad Hesham, qui enflamment la salle. Une magnifique prestation des artistes, et un public comblé, malgré l’absence d’une pièce maitresse dans le groupe, le violoniste Mohamad Medhat, l’un des membres fondateurs du groupe aux cotés d’Amro Salah, et du bassiste Samer George.
Vers les coups de 22H. Après avoir remercié le public, et tous ceux qui ont contribué pour que cet événement ait lieu. Le leader du groupe annonce la fin du concert, après une autre perle du premier album « Anxious Dance ». Un morceau assez rythmé qui s’achève avec un magnifique duo, claviers –batterie, qui fit vibrer la salle. Pour enfin quitter le plateau et céder la place à un autre enfant de l’Afrique, Le Camerounais Patrick Bebey et son quartet.
Un savoureux mélange, si léger et si agréable à écouter, basculant entre patrimoine et modernité, orient et occident, du rock, du jazz, du latino, même le Reggae était de la partie, un vrai voyage dans le temps et l’espace. Une ouverture au monde, comme les a décrit le grand « Naseer Shamma ». Mais cette ouverture reste encrée et fidele à ses racines Arabes et Africaines. Tout cela fait la magie et la beauté du son d’Eftakasat.

T'as oublié de préciser que le gars parler un peu trop dés qu'il trouvait l'occasion Smile

Ton article est vraiment pas mal j'en oublirai presque que j'ai pas du tout aimé Smile